Serious Gaming

Chose promise, chose due, voila donc un petit post ...

Celà s'est passé au début du mois de mars. Un sentiment ambivalent en est ressorti. J'ai appris le décès de Gary Gygax - LE créateur des jeux de rôles. Attention, je ne parle pas de jeux sur ordinateurs mais bien de jeux de rôles papier/crayon/dés a xx faces. Gary Gygax est la personne grâce à qui j'ai pu répéter des milliers de fois lors de mes années collégiennes: "vas-y, jette un D100!".

Pourquoi un sentiment ambivalent donc lorsque j'ai appris cette nouvelle? Simplement parce que je pense que je n'ai jamais complètement assumé cette partie de mon adolescence. Joel Stein l'explique très bien dans le Los Angeles Times. Comme lui, j'ai eu un passage "nerd". Et il est difficile d'être un "nerd". Habituellement, celà signifie qu'on n'est pas complètement intégré au réseau social majoritaire (même si on participe a un "autre" réseau social). Mais voilà, c'est la vieille histoire de l'acceptation de la différence...

Et pourtant, je garde des souvenirs bien vivants de cette époque. Les jeux de rôles m'ont alors beaucoup apporté: imagination, relations sociales (et oui), de très nombreuses heures de lecture, un vocabulaire anglais très spécifique certes (saving throw, fireball, cleric and warriors... :))... Surtout, je pense que les jeux de rôles ont été un moyen de "passer" mon adolescence, cette période pas toujours évidente où l'enfant trouve de nouveaux repères pour devenir adulte (je sais, ce n'est pas original ... mais n'est pas Dolto qui veux).

Voili, voilou - c'était un post court mais relativement personnel. Pour le reste, je vous renvoie vers l'article du LA Times cité ci-dessus et vers un excellent portrait de Gary Gygax qu'a publié Wired.

Ah si, une dernière note, je pense et je reconnais donc ouvertement, que je suis qq part encore rôliste dans l'âme. Et ça doit me rendre un peu moins sensible aux sortilèges de "soul trapping"...