mercredi 31 octobre 2007

Youplaboum!

Pas encore le roi du pain d'epice mais peut-etre bientot celui de la banque.

Virtualisation et suppression des intermediaires quand tu nous tient. Ces deux elements clefs du web (et pas que du 2.0) sont a l'honneur ces derniers temps dans le domaine de la banque.

La virtualisation n'est pas nouvelle: cela fait tres longtemps que je ne me rends plus dans l'agence dont je depend et j'ai des amis qui font appel aux services de banques qui n'ont aucune agence. Au fur et a mesure que la confiance dans le web se diffuse dans la population, de plus en plus de personnes utilisent des services de banque en ligne ... et j'imagine que les agences ANPE ne doivent pas voir passer beaucoup d'offres pour des emplois de guichetier.

La nouveaute de ces 2 dernieres annees (a priori l'initiative la plus ancienne remonte a 2005), c'est de mettre en relation directement les differents clients d'une banque traditionnelle. Le modele le plus repandu est celui de la mise en relation de personnes qui cherchent a placer de l'argent avec un certain rendement et ceux qui cherchent a en emprunter a un certain taux. C'est notamment le modele de prosper.com. Associe a un systeme d'encheres a la e-bay (les preteurs encherissent pour pouvoir preter de l'argent a un emprunteur a coup de taux de plus en plus bas), cette approche a deja supporte pres de 100 M$ de prets.

Le principal obstacle de tels sites est la specificite des regulations bancaires nationales. Cela n'a pas empeche d'autres sites similaires de se monter: zopa.co.uk au Royaume Uni, smava.de en Allemagne ou encore boober.nl aux Pays-Bas.
A ma connaissance, un tel service n'existe pas encore en France ... mais je suis sur qu'il y a des projets dans les cartons.

La peer-to-peer banking a aussi vu l'emergence d'autres services. J'ai notamment decouvert moneytwins.com qui propose aux internautes d'echanger des devises ... sans commission et a un taux directement negocie. A priori, ca ne fonctionne qu'avec du liquide - seul mode de transaction entre particuliers qui peut jusement se passer d'intermediaires bancaires. Cela limite la portee du service, mais le modele est bel et bien seduisant.

Une telle suppression des intermediaires est elle l'avenir de toute la finance. J'ai bien envie de la croire. La mauvaise nouvelle c'est que cela reduirait fortement le temps de travail de tous les banquiers - ce qui est mal vu a une epoque ou il est question de travailler plus pour gagner plus. La bonne nouvelle, c'est que c'est coherent avec une de mes marottes: la valeur temps est superieure a la valeur argent! ... Mais je vous en dirai plus sur ce sujet un autre jour.

Et vous, que pensez vous des "services bancaires sans intermediaires"? Seriez vous prets a essayer?

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